La résilience ou l’art de percevoir la lumière en pleine noirceur

résilience, se relever, créer, foncer

Avoir su…

Est-ce une phrase que vous prononcez à l’occasion?  La dernière fois que vous l’avez fait, vous souvenez-vous si elle était remplie d’amertume et de déception ou plutôt empreinte de soulagement et de satisfaction?

Avouons-le, il pourrait être bien pratique parfois de connaître l’issue d’une situation à l’avance.  Moins de perte de temps peut-être (pourquoi voulons-nous tant que tout se fasse si vite dites-moi?) ou plus d’efficacité.  Et quoi encore?  Mais un fait demeure, c’est que personne ne peut prévoir avec exactitude comment vont se dérouler les événements, quelle réaction aura une personne ni même ce qui se passera réellement demain, voire dans quelques heures.  Et au final, est-ce vraiment important et/ou nécessaire de savoir ou de tout prévoir?  A-t-on vraiment envie de connaître la fin du film après les 20 premières minutes?

Certains diront que ça leur éviterait bien des erreurs de parcours.  Ça comblerait sûrement un besoin de sécurité qui nous amène à vouloir tout contrôler au quart de tour.  Et du coup, ça étouffe notre peur de se tromper et de ne pas être à la hauteur; deux choses qu’il faut à tout prix éviter d’être dans notre ère moderne ou performance et reconnaissance sont les valeurs à l’honneur.  Moi, je vous dis qu’il ne s’agit pas d’erreurs mais que toutes nos expériences, indépendamment de leur nature, sont autant de belles opportunités d’apprentissages, de développement et d’épanouissement personnel qui ne pourraient être véritablement possibles si nous devions marcher sur un sentier bien droit sans obstacles.

Évidemment, plusieurs facteurs peuvent nous donner des « indices » sur la façon dont se dérouleront les choses.  Comme par exemple, si vous avez une présentation de prévue et que vous vous êtes bien préparé, il y a de fortes chances pour que les choses se déroulent en effet plutôt bien.

Mais vous n’êtes pas sans savoir que la vie est pleine de surprises n’est-ce pas?  Peut-être que le fameux jour J, la connexion entre votre ordinateur et l’écran de présentation ne se fera pas.  Cela vous obligerait à vous lancer sans le superbe Powerpoint que vous avez prit le temps de préparer pour soutenir vos propos.  Peut-être s’agira-t-il plutôt de diverses distractions telles qu’un collègue enrhumé qui ne cesse d’éternuer et de se moucher, d’un ou deux téléphones cellulaires qui se mettent à sonner pendant votre audition ou les deux collègues du font qui, semblant avoir beaucoup de choses à se raconter, ne cessent de chuchoter ensemble au fond de la salle.

Comment allez-vous vous positionnez quant à l’attitude à prendre face à cette situation plutôt déstabilisante?  Et surtout, quel regard porterez-vous sur celle-ci lorsque tout sera terminé?  Allez-vous être en colère ou déçu du déroulement?  Allez-vous penser que ce genre de situation n’arrive vraiment qu’à vous?  Qu’au fond vous n’aimez pas vraiment faire des présentations devant public et qu’on ne vous y reprendra plus?  Ou allez-vous plutôt ressentir de la fierté en remarquant que vous avez réussi à garder votre sang froid, à vous adapter à la situation en trouvant une autre façon d’imager vos propos et/ou en faisant un peu d’humour autour des distractions pour alléger l’atmosphère et votre pression sanguine?

Avec le temps et l’expérience, j’ai pu constater que tout n’est qu’une question de perception et d’attitude.  Et ce, même avec des situations beaucoup plus difficiles sur le plan émotif.  Car nous sommes à tout moment libre de choisir de voir le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide.  Personne n’a le pouvoir de faire ce choix pour nous.  Et nous détenons également le pouvoir de faire un switch sur notre façon de voir et d’interpréter le monde qui nous entoure.  Le premier est généré par des sentiments comme la confiance, l’ouverture et l’amour.  Le second se nourrit de la peur, de l’insécurité et d’une tendance au pessimisme voire à la victimisation.  Alors faites vos jeux!

Faisons un petit exercice:  remémorez-vous une situation (à laquelle vous avez survécu de toutes évidences, bravo!) qui a généré chez vous des émotions plutôt désagréables (anxiété, vulnérabilité, insécurité, impuissance, peur, colère, tristesse, culpabilité, etc.).  Maintenant dites-moi, que retenez-vous de cette expérience?  Votre attention est-elle tournée vers les nombreux désagréments que cela vous a fait vivre?  Ou plutôt vers les retombées positives que cette dernière a eues dans votre parcours?  Voilà ce qui fait la différence entre une personne dite résiliente et une personne qui l’est beaucoup moins..  Retenez ceci: Tout n’est qu’une question de perception et d’attitude…

Il était une fois,

Il y a 15 ans, j’ai été impliquée dans une histoire d’amour très peu romantique à saveur de violence conjugale.  Évidemment, il s’agit d’une situation bien plus dramatique qu’une simple présentation qui ne se déroule pas selon nos souhaits.  Je tenais à vous partager ce chapitre de ma vie afin d’illustrer un peu plus les propos tenus ci-haut et d’attirer votre attention sur ce que le « drame » peut avoir de positif lorsqu’on fait le choix de le regarder sous un angle différent.

Évidemment, cette épisode de ma vie m’a fait vivre beaucoup de culpabilité, de colère, d’impuissance, d’incompréhension, d’indifférence, de peur, de honte…  Je ne vous le cacherai pas, j’ai beaucoup souffert à l’époque des mauvais traitements subis ainsi que du climat de peur qui régnait chez moi et à l’intérieur de moi.  C’est assurément le cas de toutes les victimes de violence et ce, sans exception.

Bien qu’extrêmement blessée au plus profond de mon Être, j’étais nourrie de l’espoir que cette situation dans laquelle je mourrais à petit feu prendrait rapidement fin.  Je voulais profondément m’en sortir mais je n’étais pas certaine du comment.

Sans entrer dans les détails du cycle de la violence conjugale, je désire ouvrir une parenthèse afin que vous compreniez que les victimes se trouvent déjà dans un état de vulnérabilité dès la rencontre avec l’agresseur.  Et qu’en très peu de temps, leur jugement se trouve biaisé quant à leur compréhension de la situation, leur capacité de distinction entre ce qui est acceptable ou non, entre le vrai et le faux, ainsi que la qualité du regard qu’elle porte envers elle-même.  Exactement comme l’enrôlement dans une secte. Ceci explique donc pourquoi certaines victimes peuvent demeurer prisonnières longtemps de ce genre de situation.  Fin de la parenthèse.

Heureusement, j’avais (et j’ai toujours d’ailleurs) la chance de posséder naturellement deux outils qui a facilité mon passage à l’action pour mettre fin à cette relation destructive.  Je suis d’un naturel positif et j’aime beaucoup la vie.

À cette époque, je ne connaissais pas la raison qui m’amenait à vivre cela.  Ma conscience n’avait pas l’ouverture qu’elle a maintenant.  Et mon sentiment de détresse prenait trop de place à l’époque pour que je puisse prendre ce recul nécessaire.  Je n’avais pas encore fraternisé avec la Loi de l’attraction et la puissance des mots, des pensées et des émotions qui attirent à nous les situations et les personnes qu’elles évoquent; sans oublier la certitude que j’ai aujourd’hui que tout ce qui est mis sur notre route à sa raison d’être.

Une chose était certaine par contre, je voulais vraiment savoir pourquoi tout cela m’arrivait à moi.  La réponses n’a pas pris beaucoup de temps d’ailleurs à se manifester une fois que ma décision de mettre fin à cette relation toxique a été prise.  J’ai donc pris mon courage à deux mains ainsi que le peu d’amour pour moi-même que je détenais et j’ai poser les actions pour terminer le chapitre de cet épisode de ma vie.  J’avais alors 24 ans.

Et puis maintenant?

Si je vous disais qu’aujourd’hui je ne regrette absolument rien de tout cela, que je n’en veux pas non plus à mon « agresseur » et que je remercie même la vie de m’avoir fait traverser cette effroyable tempête.  Qu’en penserez-vous?  La majorité d’entre vous se trouve probablement dans l’incompréhension de ces propos.  Peut-être que certains se risqueraient à dire que j’aimais peut-être cela être violentée ou que  je suis masochiste (phrase que j’ai d’ailleurs malheureusement quelques fois entendue suite à l’incompréhension des gens face aux femmes violentées).  Et bien je vous affirme que non.  Je vous dirais que je suis une personne RÉSILIENTE, tout simplement.

La résilience en psychologie se définie comme étant la capacité d’une personne à traverser des traumatismes, épreuves et/ou stress et d’en ressortir plus forte, à rester optimiste et confiante en la vie contrairement à une autre qui elle, s’enfoncerait dans la tristesse et la dépression, ne gardant en mémoire que les éléments souffrants et ne lui permettant pas, du coup, de détecter les opportunités de développement et de les utiliser pour se propulser vers l’avant.

En d’autres mots, c’est ce que j’appelle l’art d’arriver à percevoir la lumière en pleine noirceur.  La résilience, c’est cette capacité de garder espoir et d’avancer avec joie et confiance même quand c’est difficile ou qu’une expérience a été souffrante.  C’est savoir déceler les nouveaux outils qu’une expérience, même pénible, nous a légués et de les utiliser pour rebondir, se rebâtir.

Comprenez bien que je ne crois pas avoir mérité les mauvais traitements que j’ai subis.  Je ne les ai pas non plus choisis consciemment.  Mais je réalise depuis longtemps maintenant que cette expérience m’a léguer de bien bonnes choses, à commencer par cette capacité de résilience qui s’est réveillée en moi et qui s’est grandement fortifier avec les expériences et les rencontres qui ont suivi.

À présent, mon passage à travers les défis qui se dressent devant moi se fait avec beaucoup plus de calme, d’ouverture et de confiance.  Ce que j’ai fais de cette expérience fait partie intégrante de qui je suis aujourd’hui.  Alors comment pourrais-je vouloir l’effacer de ma vie puisque je suis fière de qui je suis?

Ce drame m’aura en outre permis de croiser la route de mon présent compagnon de route, mon grand Amour des onze dernières années.  Qui lui non plus n’est pas sur ma route par pur hasard, ça je vous le certifie!  Car j’ai la conviction profonde que tout ce qui se présente à nous a sa raison d’être.  Je vous invite à revenir sur vos expériences passées en prenant soin d’identifier le lien qui les uni les unes aux autres, vous réaliserez à votre tour qu’elles sont toutes interconnectées en qu’une dépend de la précédente.  Mais ça, il en sera question dans mon Édito de décembre…

Alors dites-moi, avez-vous envie de plus de légèreté et de développer vous aussi cette force incroyable qu’est la résilience?

Vickie Hébert

Votre Massothérapeute holistique

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